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La trace Quand on regarde derrière soi, sur le sable, on voit de nombreuses traces. Les siennes, d’abord. Celles des parents, juste à côté. Enfin, celles des amis, des amours. Au fil de la vie, certaines traces disparaissent. Celles des parents, d’abord, puis celles des amours, des amis parfois. Et un beau jour, il reste quatre traces : Les siennes, et celle d’une amie proche. On avance encore, et on n’en voit plus que deux…Etrange, puisque l’amie fidèle est encore à nos côtés. Alors, on se tourne vers elle, et on lui demande : « Pourquoi ne vois-je que deux traces à ce moment de ma vie ? » Et l’amie répond : « C’est parce que, dans le malheur, je t’ai portée dans mes bras »… Publié dans Non classé | 2 Commentaires » Fuite A l’aube de nos vies, quand le sentier est vaste, Quand l’ombre du Trépas ne s’étend pas sur nous, Sans que sa large main empreinte de courroux Nous soumette à sa sa loi si paisible et si chaste, Nous nous abandonnons à la vie bariolée, Lèvres peintes en rouge, O carmin que j’adore, Que j’embrasse du fond de mon éternité, Où je ris des tourments si lointains de la Mort. Je n’ai pas la conscience, ou du moins je la fuis, Qu’un jour mon corps sera dévoré dans la tombe, Qu’un jour mes yeux braisés, par les tiens éblouis, Ne contemplerons plus ta candeur de colombe. Je ne veux pas entendre, au son du carillon, Que le glas, un beau jour, pourrait sonner pour moi, Je ne veux pas savoir sous le ciel vermillon, Que la Nuit éternelle un jour, prendra mon pas. Publié dans Non classé | Pas de Commentaires » Le Choix Tu m’as marquée. Je ne peux, dans ma mémoire, trouver de trace plus profonde, plus intense, plus douloureuse et plus jouissive que la tienne. tu m’as marquée. Pourquoi ai-je en moi cette envie d’ »encore », ce désir qui me ronge et qui finira par me tuer ? Tu m’as marquée. En le voulant, sans doute, la trace de tes crocs sur mon cou, est mon sceau d’appartenance. Je n’appartenais à personne. Libre, sans attache, sans dieu ni maître. Mais toi, tu as réalisé l’impossible, toi, tu m’as marquée. Tu aurais pu trouver des serviteurs plus utiles que moi. Pourquoi t’embarrasser de moi ? Quelles fins vais-je servir ? Les tiennes, assurément, mais je ne connais pas tes desseins, je ne connais pas tes projets. Telle une mère inquisitrice, tu m’as convertie. Cependant, je ne te suis pas aliénée. Une partie infime de moi, certes, mais présente, m’appartient encore. Me déferai-je un jour de ma dépendance ? Je te suis dévouée. Tu m’as marquée. Mais pas suffisamment profondément, pas suffisamment loin en mon coeur es-tu entrée. Tu ne l’as pas percé, tu ne l’as pas vidé de son libre-arbitre. Ton philtre, long et lent à agir pénètre mon âme, mais ne prend pas ma raison. Je garde ma lucidité. Alors je t’envois ce message : Je ne serai pas ton obligée. Je t’aiderai à porter ton fardeau, aussi longtemps qu’il me sera donné de t’accompagner. Mais si nos routes divergent, si, un jour, à la croisée, nous n’empruntons pas le même chemin, je ne mourrai pas pour toi. Non. Vivante, je te serai plus utile. Toi, qui ne t’appuie sur personne, toi, dont l’ego ne peut se déformer davantage, je t’adresse cette missive. Je serai là pour t’épauler, t’appuyer, mais aussi pour te réprimander. tu ne m’écouteras pas. Tu ne m’en voudras même pas. Je n’essuierai que ton indifférence, peu importe. Tu ris déjà sans doute, de recevoir de tels propos de la part d’une personne aussi insignifiante que moi. Peu importe également. Je le ferai quand même, en espérant que, dans ces moments là, ton esprit gardera mes remontrances en mémoire, et s’en souviendra le temps voulu. Peu importe que tu ries de ma piètre tentative de résistance, de mon peu d’importance dans ta vie. Peu importe que tu restes indifférente à mes propos. Tu ne seras pas la première à me sous-estimer, et certainement pas la dernière. Je sais qu’en toi, le Bien sommeille, que tu n’es pas si noire et si puissante que certains le prétendent. On ne t’accorde que les pouvoirs que prêtent la peur. Tu as tes faiblesses, tu as tes failles. Tu manqueras de tomber. Tu te prendras les pieds dans le tapis de tes propres intrigues. Il faut s’essayer à cet art, et faire des erreurs, avant de le maîtriser. Mais, si à ce moment là tu tends le bras, tu rencontreras ma main, toujours, pour t’empêcher de sombrer. Ainsi, considères que, à défaut d’avoir gagné une soumise, tu as d’ores et déjà gagné une amie, une soeur, si tu penses ce terme plus approprié. Que t’ai-je dit, cette nuit, où, caressant tes cheveux, j’ai tenter de calmer tes angoisses ? « Quelle que soit la place que tu m’attribueras, je serai toujours là. » Je suis une femme de parole. Je le serai, en effet, jusqu’à ce que tu me renvoies, jusqu’à ce que tu m’écartes de ta vie. Car si tu fais le choix du Mal, je ne te suivrai pas. L’amour, comme la haine, sont des choses qui se gagnent, qui se méritent. Le choix t’appartient, car, pour l’heure, c’est TOI, qui te trouve à la croisée des chemins, entre chien et loup. C’est toi qui balances, qui subit moult agressions, et qui , à mon grand regret, ne te tourne pas vers moi. Ce n’est que justice. Après tout, nous ne nous connaissons que trop peu pour que je puisse avoir la prétention d’être importante à tes yeux. Mais aux abois, réduite à quia, sans secours et sans aide immédiate, sans doute te souviendras-tu que, quelque part, il existe une hybride du nom d’Aïna, qui elle, ne désespère pas, qui elle a confiance en ce positif que tu refoules, et qui, pourtant, fait partie de toi. Alors, lorsque cette pensée fugitive te traversera, sache que j’y répondrai, avec toute l’intégrité, toute la tendresse que je nourris pour toi, sans être aveuglée toutefois. « Le monstre des histoires d’horreur », « la mort qui peut offrir la vie »…En effet, tu l’es. Tu es aussi « l’espoir qui peut embraser les coeurs », « L’hommage du Vice à la Vertu ». Ange et Démon tout ensemble. Nous sommes tous doubles. Mais nous avons tous le choix de pencher d’un côté ou de l’autre. Le Mal donne la puissance, il offre la confiance en soi ( qui mène invariablement à la prétention), je te l’accorde, le Mal est séduisant. Mais il apporte aussi son lot de douleurs. Le Mal est traître. Il rend au centuple ce qu’il provoque. Et la souffrance qui en résulte est insupportable. N’en as-tu pas vécu assez ? Tu sais ce que tu es, ce que tu as en toi, ce que tu peux en faire. Alors le choix t’appartient. L’ombre, ou la lumière. Tous deux ont leurs lots d’avantages et d’inconvénients. Mais tu as encore du temps devant toi. De nombreuses options s’offrent à toi. Ce discours n’est pas moralisateur. C’est une simple déclaration, presque un serment d’allégeance, car je crois en toi. J’ai foi en ce que tu es, au fond de tes yeux d’ambre, qui ne s’abaissent jamais devant qui que ce soit. Et je ne suis pas la seule dans ce cas. « Même les plus petites personnes peuvent changer le cours de l’avenir ». Tu es l’héroïne de ta vie, pas la victime. Songe-y simplement. Si ce qui nous lie n’est pas une simple affaire de mots, tu sauras lire entre ces lignes. Tu es une femme intelligente, une âme ancienne dans un corps jeune. Tu sauras, j’en suis sûre, juger ce texte au-delà de ses apparences. Je t’écris tout cela maintenant, car je ne suis pas certaine d’être encore là pour te les dire en face. Tant de choses dépendent de toi…Mais pas de pression inutile. Pour l’heure, il serait bon de te recentrer sur l’essentiel : Toi. Publié dans Non classé | Pas de Commentaires » Le jour où je me suis tuée « Et tu comptes aller où, comme ça ? Sans papiers, sans bagages ? -Un endroit où tu ne peux pas aller. -La mort ? -Non, la Vie, c’est pire ! » Le jour où je me suis tuée, j’ai tout laissé derrière moi… J’étais une jeune femme sans histoire, le genre de fantôme qu’on croise, et dont on ne se souvient pas, ou à peine. C’est Ludivine, qui m’a trouvée. Elle m’a rendu visible. Son sourire, je ne l’oublierai jamais. Il est gravé dans ma peau. Elle me l’a offert, quand moi je ne lui offrais que ma tron